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Les addictions
De nouvelles addictions voient le jour : jeux vidéo, téléphone portable, écran, sexe, sport, etc. Autant d’occupations quotidiennes qui peuvent devenir pathologiques dès lors qu’elles sont pratiquées à l’excès. Comme le fait remarquer à juste titre Jean-Yves Hayez, Pédopsychiatre, Docteur en Psychologie et Professeur émérite à l’Université Catholique de Louvain «les addictions comportementales s’inscrivent en hausse dans nos sociétés occidentales ». Etudiées depuis seulement une dizaine d’années, il n’est pas évident de faire la différence actuellement entre des comportements excessifs passagers et des comportements qui ressemblent à une addiction marginalisant ainsi l’individu et le mettant en souffrance.
Prenons comme exemple ici le tabac, la question ne se pose pas. Il fait bien partie des addictions et non des moindres, même si sa consommation connaît une baisse récente avec l’apparition de la cigarette électronique. Selon l’OMS le tabagisme deviendra en 2020 la première cause de mortalité dans le monde avec 10 millions de décès par an.
Le profil de l’addict
Chaque personne est unique et il serait vain et inutile de vouloir généraliser, toutefois il s’agit souvent:
- de personnes ayant un besoin de récompense immédiat permettant d’éviter des situations difficiles
- de personnes souffrant d’une hyperactivité psychique
- de personnes souffrant d’une hyperactivité cérébrale
- de personnes hypersensibles
- de personnes qui ruminent, cogitent
Pourquoi une personne fume-t-elle ?
Diverses raisons peuvent pousser une personne à fumer, par exemple:
- pour se donner une contenance sociale
- pour gérer son stress ou son anxiété (de façon chronique ou ponctuelle)
- pour le plaisir (avec son café, pendant l’apéritif, en soirée)
- pour lutter contre l’ennui
- pour appartenir au groupe (adolescents notamment)
Pourquoi est-ce si difficile d’arrêter ? Et surtout de ne pas rechuter ?
Comme le note à juste titre le Docteur Lowenstein, addictologue et directeur de la clinique Montevideo, il y a un conflit permanent entre le cerveau reptilien (cerveau des émotions) et le cerveau cortical (cortex) où se localise notre raison. La prise de substances dont le tabac augmente la libération ou la concentration de dopamine dans le cerveau reptilien donc le plaisir. Il faut savoir que la nicotine fumée atteint le cerveau en moins de 7 secondes. Le tabac procure dès les premières bouffées une sensation de récompense immédiate, ce qui donne à cette substance un pouvoir addictogène important. C’est d’ailleurs pour cette raison que l’arrêt même provisoire de nicotine peut déclencher des symptômes de manque tel que :
- un besoin urgent de fumer
- une irritabilité voire agressivité
- de la déprime
- de l’anxiété
- des troubles du sommeil
- des troubles de l’alimentation
- des difficultés de concentration
La nicotine produit des effets anxiolytiques, antidépresseurs et anorexigènes (coupeur d’appétit). A noter que les femmes semblent plus sensibles à la toxicité de la cigarette pour des raisons hormonales et anatomiques. Lors des grandes étapes de leur vie : puberté, grossesse, ménopause et lors des cycles menstruels, des orages hormonaux peuvent surgir et elles peuvent être confrontées à la dépression, l’anxiété où le doute. Le tabac offre alors une solution rapide et efficace pour palier à ces débordements émotionnels.
Quels types de dépendance ?
- Dépendance physique et sevrage physiologique : le corps s’habitue à la nicotine et sa disparition entraine un état de manque
- Dépendance psychique, émotionnelle : la cigarette est liée à différents plaisirs recherchés dans le tabac, besoin de retrouver la sensation de détente par exemple ou de stimulation intellectuelle
- Dépendance comportementale : le geste est ancré comme un acte positif à procurer du plaisir. Il est très important de prendre en compte cette dépendance comportementale lors du sevrage et de réfléchir à la façon dont il sera possible de remplacer cette gestuelle.
En quoi la sophrologie peut-elle aider dans l’arrêt des addictions et plus précisément du tabac ?
Avant toute chose il est important de préciser que la personne doit faire preuve d’une réelle motivation sachant que l’arrêt de la substance n’entraine pas un bien être immédiat, loin de là. Les chances de réussite sont plus importantes lorsque la personne s’arrête POUR quelqu’un ou quelque chose (enfant, conjoint, sport) plutôt que contre (peur de la maladie, de la mort par exemple). La sophrologie ne va pas faire de miracle mais peut être un outil supplémentaire sachant que la personne devra trouver une ou deux activités de remplacement pour l’aider à lutter contre l’ennui, l’angoisse, l’anxiété.
Techniques :
De nombreuses techniques sont intéressantes et seront adaptées à la personne, citons par exemple :
- la méthode Vittoz grâce à laquelle la personne peut travailler sur sa volonté d’arrêter de fumer ou de ne pas rechuter. Sans ce travail, la rechute est assurée
- le déplacement du négatif pour mettre au loin les tensions physiques ou psychiques
- la technique du geste signal très pertinente car elle va permettre de remplacer le geste automatique de prendre la cigarette récompense
- la respiration consciente que la personne peut mettre en place dès qu’elle ressent l’envie de fumer et combiner ensuite avec la prise d’une boisson aqueuse
- l’acceptation progressive, la personne se projette dans un futur proche ne fumant plus et respirant l’air pur
- la programmation future, la personne se projette des années après avoir arrêté et se voit raconter à ses proches comment elle a réussi à s’arrêter
- les 5 sens pour revenir à l’instant présent et faire taire les ruminations, si ruminations il y a
- le lieu ressource, un lieu apaisant, tranquille si la personne a tendance à être stressée
- les relaxations dynamiques aidant à la prise de conscience du schéma corporel
Attentes
Les mouvements, les exercices, les techniques enseignés pendant les séances sont simples et peuvent être reproduits seul à la maison. L’idée est vraiment d’aller vers l’autonomie de la personne et que celle-ci soit véritablement actrice dans cette lutte contre les addictions, par exemple celle du tabac.
Déroulement
8 séances minimum, en fonction bien sûr de la motivation et de l’entrainement de la personne. Chaque personne est, rappelons-le, unique et chaque sevrage est unique.
Les séances de sophrologie se tiennent généralement à un rythme d’une séance par semaine.
Il est recommandé de pratiquer les exercices également chez soi afin d’optimiser les résultats.
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